voici, le dernier né de Google. Le Google Nexus S est l’union entre le géant du moteur de recherche et Samsung. Un smartphone aux couleurs de Google qui se présente avec beaucoup d’avantages, mais aussi quelques défauts.
En effet, ce n’est peut-être pas l’androphone que vous espériez. Beaucoup blâment Samsung pour leur première entrée ratée sur le marché, mais sachez qu’il ne faut pas tout mettre dans le même panier, et que tout le monde peut faire des erreurs. Entendons-nous bien, Samsung en est bien le fabricant, mais il ne gère en aucun cas le partie logicielle de ce smartphone.
Je l’ai récupéré mercredi 22 décembre dans l’après-midi. Vous pensez peut-être que ce test est fait à la va-vite, mais pas du tout. Je me base sur un ressenti, et j’ai clairement vu un coup de punch en comparaison au Nexus One que je possède depuis un an. Depuis deux jours, je le teste un peu dans tous les sens, et je dois dire que je suis assez impressionné. A ce sujet, nous préparons un comparatif assez poussé entre ces deux smartphones de Google pour plus tard.
Le Google Nexus S est clairement le petit nouveau de la lignée, nous allons essayer de vous expliquer pourquoi. De plus, sachez que nous avons pris en compte et en considération certains de vos souhaits, afin de vous offrir le test le plus complet possible.
Le design & la finition
Le Google Nexus S est très sombre, pour ne pas dire ténébreux de part ses couleurs très foncées avec un léger décolleté carbone pointilleux à l’arrière. L’écran éteint, il ferait presque pensé à un monolithe.
Commençons par le commencement, et parlons de l’apparence avec sa tête et son pied courbés sur la façade. Surface courbée qui ne l’est plus une fois le téléphone démonté, puisque en réalité l’écran est totalement plat comme une planche de bois.
On retrouve de part et d’autre les cotés arrondis qui améliorent grandement la prise en main de l’appareil en offrant un confort très appréciable. L’arrière de l’appareil n’y est pas pour rien, car il y a comme le Galaxy S une courbure légèrement bossue qui perfectionne un peu plus cette prise en main.
Les mises à jour
Si vous cherchez un smartphone Android mis à jour fréquemment, c’est le mobile qu’il vous faut. Aucune contrainte constructeur, aucune attente puisque Google développe continuellement son système d’exploitation dessus, et ce, de semaines en semaines, en y partageant et apportant ses améliorations. Pour être plus clair, c’est la racine même des androphones, du moins le Google Nexus One et le Google Nexus S sont les deux téléphones mères, pour ne pas dire les premiers de la classe. Je ne vous parle même pas pour les bidouilleurs, Android est un système très flexible et se porte sur presque n’importe quel androphone. On peut prendre exemple sur l’avant dernière version d’Android, la 2.2.1. Eh bien tous les androphones ou presque ont officieusement cette version, il suffit simplement qu’il y ait une communauté active derrière, et ça roule. Je pense que dans l’avenir, la simplicité viendra s’y installer et permettra de grandes choses, et ce, bien plus facilement. Il faut dire que cette simplicité a grandement évolué depuis le lancement d’Android, maintenant on peut installer une rom alternative avec deux applications (universalandroot et rom manager). Oui, oui.
La maniabilité du système
Je ne vous cache pas que lorsque j’ai récupéré le jouet j’ai eu assez peur… Oui, le téléphone présentait quelques petits ralentissements pas très appréciables, mais la mise à jour vers Android 2.3.1 a rapidement corrigé le tir en apportant une meilleure stabilité au système. Après l’avoir pas mal essayé, je peux donc affirmer que le système ne ralentit plus du tout. Je me souviens encore sur le Nexus One, et même en 2.2.1 de ses ralentissements fréquents qui ont d’ailleurs disparus avec les premières roms de Gingerbread.
Pour le reste, on vous en a parlé à plusieurs reprises. La mise à jour saute d’une virgule et porte sur de petits changements qui ont toute leur importance. Une petite touche d’esthétisme dans l’intégralité du pain d’épice avec un système plus sobre, prestant et panaché. On peut ne pas en aimer les couleurs, mais il faut avouer que la dernière refonte du clavier Android est juste exceptionnelle. Les touches sont plus espacées, puis avec ce nouveau système de copier/coller intégré au système le confort n’en est que renforcé.
J’ai un avis tranché en deux sur la gestion de l’énergie, puisque je n’ai aperçu aucune amélioration de batterie significative… Comme nous l’avions expliqué, la gestion améliorée de l’énergie rime avec un meilleur multitâche ce qui explique la rapidité accrue du système Android. Plus précisément, on a évolué de deux versions sur la machine virtuelle Dalvik (1.2.0 -> 1.4.0), et ça se sent.
Ensuite arrive le support du NFC, une technologie polyvalente sans-fil à courte portée qui peut être intégrée à toutes sortes d’objets du quotidien comme des affiches de cinéma, des autocollants et des t-shirts. Par exemple devant une borne de métro, à la boulangerie ou au magasin de vêtements, vous n’aurez plus besoin de votre carte bleue puisque votre téléphone en prendra le rôle. Pour le moment, cette technologie n’est pas (vraiment) démocratisée en France, mais elle est très utilisée dans d’autres pays du monde. Je pense que ça commencera à se développer en Europe vers la moitié de l’année 2011, mais pas avant.
Le système Android se voit supporter nativement le gyroscope pour les téléphones qui l’embarquent. Un gyroscope à trois axes est un capteur de position angulaire, qui offrira dans le futur de meilleures intégrations dans les applications et jeux quant à la maniabilité et l’ergonomie. Cependant, la technologie n’est présente que dans le Google Nexus S, mais devrait investir le marché dans les mois à venir sur certains terminaux Android.
L’intégration des appels en VoIP & SIP sont désormais directement intégrés à Android. Beaucoup d’utilisateurs m’ont aussi rapporté que ce n’était pas abouti, que l’utilisation n’était pas assez poussée pour un usage intensif. L’outil doit donc être amélioré, puisque d’autres applications font bien mieux cela, en se servant par exemple de flux bas débits (edge) avec une réception et émission de qualité correcte.
Un support des caméras embarquées amélioré a été remarqué. Le système d’exploitation mobile a maintenant la capacité de détecter automatiquement les caméras présentes, le changement entre les deux est rapide et les captures de photos ou vidéos sont pratiquement instantanées. En gros, l’application Caméra fait une requête automatique à l’appareil pour connaître le nombre de périphériques disponibles et en établir les caractéristiques de chacun. A ce sujet, on attend une intégration à Google Talk qui se voit pour l’instant absente, mais prévue.
Le reste porte sur de petits atouts et changements assez mineurs dans le système. On a l’intégration d’un gestionnaire de téléchargements, une amélioration des paramètres d’applications, et divers autres menus et paramètres sur le bureau, ainsi que le menu d’applications, etc…
Sincèrement, je pense qu’Android Gingerbread (2.3/2.3.1) est une passerelle vers Android Honeycomb, qui apportera son lot de nouveautés plus conséquentes. Le système est très rapide et stable, on se sent à la veille de son apothéose. Comme je le cite précédemment, je pense qu’il faudra encore une ou deux virgules pour consolider ces nouvelles bases et passer à un système « Android » dans toute son excellence. Vous me suivez ? : )
Dans la vidéo de prise en main présente plus bas, je n’ai pas eu le temps de parler du navigateur Android, mais il est assez rapide et il est bien géré par le système. Avant la mise à jour c’était une autre histoire, puisqu’il avait quelques ralentissements, mais ils sont bel et bien moins présents. Le confort est très agréable et avec un tel écran multipoints, c’est du pur bonheur à manier. Néanmoins l’interface de ce dernier reste inchangée comparativement aux versions précédentes du système. On espère tout de même une évolution pour Android Honeycomb.
La partie matérielle
Au départ, je n’adhérais pas vraiment au plastique noir que l’on retrouve autour et derrière le smartphone. Cependant il semble assez résistant, même si je ne me suis pas risqué à l’essayer. Il n’a même pas encore passé son premier baptême de l’air.
Sur le coté gauche se présentent les touches de volume, à sa droite le bouton « power », puis au pied une entrée micro-USB 2.0 et jack 3,5 mm (audio/vidéo). J’aurais bien fait une vidéo de démonstration sur une télévision, mais je n’ai pas encore reçu la connectique. Cependant, vous pouvez retrouver une vidéo de démonstration sur cet article.
L’avant se définit d’un noir perçant avec un écran tactile capacitif Super Amoled (235ppi) de 4 pouces d’une résolution WVGA (800 x 480 pixels) avec une bonne résistance aux traces de doigts. Au dessus de l’écran une caméra frontale, presque invisible. En dessous, 4 touches tactiles totalement cachées lorsque l’écran est éteint. Dans l’ordre, on a Retour / Menu / Recherche / Home.
A l’arrière se définit un appareil photo/caméra de 5 mégapixels (+ Flash et Autofocus) qui peut enregistrer des vidéos en 480p d’assez bonne qualité, le 720p étant peut-être pour plus tard ou via un hack quelconque pour les bidouilleurs. On notera deux ouvertures dans la façade : ce sont les haut-parleurs qui permettent de laisser s’échapper les différents effets sonores (musiques, sonneries, alertes…).
Une fois la façade ouverte, on apercevra deux petits bouts de métal dépassant à coté de la carte SIM. Il s’agit du NFC qui se propage discrètement dans la coque afin d’en capter les éléments. Juste en dessous se situe l’emplacement de la batterie avec celle-ci qui fait 1 500 mAH. Je pense que des batteries alternatives verront très prochainement le jour chez Seidio & BoxWave. Ils ont la réputation de rajouter entre 150 et 400 mAH de capacité pour une taille similaire.
La partie cachée abrite une architecture ARM Cortex-A8 Hummingbird cadencée à 1 GHz soutenue par une puce graphique PowerVR SGX 540. Le tout est couplé avec 512 de mémoire RAM et 16 Go de mémoire interne, dont 1 Go dédié aux applications. A ce sujet, nous ne l’avions pas encore soulevé mais la version d’Android Gingerbread supporte bien mieux le déplacement des applications sur la carte SD. Dans ce cas là, on parle bien de l’autre partie de la mémoire interne du téléphone (hors système).
Après la Galaxy Tab, c’est le premier androphone à supporter un gyroscope à trois axes, il y a aussi une boussole et un accéléromètre. Le reste étant standard avec le Bluetooth 2.1 + EDR, le Wi-Fi dans ses normes b/g/n et la 3G.
Il est aussi à souligner que le Google Nexus S ne dispose d’aucun voyant de notifications (LED, Trackball coloré…). Cependant, il est possible de passer outre ce problème avec des applications telles que NoLED, Missed Message Flash, etc…).
L’audio, la vidéo & et la 3D
La qualité audio dégagée à l’arrière de l’appareil est assez bonne, on attend bien les distorsions, les aigus et les graves ainsi que les basses sans aucune saturation ou gribouillis répugnants. J’ai fait une capture vidéo, mais je ne pense pas que ça prouve quoi que ce soit. Il faut vraiment avoir le téléphone en main pour s’en rendre compte.
Étant sur la version brute d’Android Gingerbread les formats vidéos sont assez restreints, vu que les licences n’ont pas été ajoutées par Google. Cependant, le Nexus S a la capacité de lire les vidéos dans les formats H.264, H.263 MPEG4. Il est évidemment possible de lire des vidéos aux formats DivX, XviD et MKV avec diverses applications présentes sur l’Android Market.
Test de jour
Test de nuit
Un peu plus haut, je vous ai parlé de l’architecture ARM Cortex-A8 Hummingbird cadencée à 1 GHz soutenu par une puce graphique PowerVR SGX 540. A l’heure actuelle, c’est l’une des meilleures architectures mobiles. Les performances sont assez importantes, vous en aurez la preuve un petit peu plus bas avec les quelques benchmarks présentés.
Les petits tests
Voici une petite liste de benchmarks utilisés durant le test. Il est toujours avantageux de connaître les performances de son androphone, et si vous êtes bidouilleur ces performances pourront prochainement sans doute se décupler. La communauté commence déjà à être assez active quant aux Google Nexus S. Modaco a déjà sortie une alternative, et CyanogenMod existe en version Alpha.
On démarre avec Quadrant, c’est une application qui se base sur la puissance du processeur, les performances 2d/3d de la puce graphique, la mémoire RAM et la mémoire interne de votre androphone. Cependant, il a eu beaucoup de mal à fonctionner. L’application n’étant plus très suivie… Bref. Les deux versions ont été utilisées (Standard & Extended) et le score tourne autour des 1750.
Voici deux autres tests de benchmarks qui se basent sur l’OpenGL ES 2.0 en tirant sur les performances de la puce graphique. En premier, il y a GPUBench chiffrant en Absolute à 33767 et Relative à 27265. En second, Nenamark1 atteint aisément les 47,5 fps.
Si vous cherchez une bonne alternative à Quadrant, il y a An3DBench qui exécute 6 tests sur la partie graphique en jouant des scènes assez complexes en se basant sur une solution 3D de l’OpenGL (JCPT). Le score le plus haut, c’est le plus performant et son résultat grimpe à 6839.
Après suit Neocore, un benchmark conçu par Qualcomm qui s’appuie sur l’OpenGL ES 1.1. Il détermine le nombre d’images par seconde (FPS) que votre appareil peut afficher en tirant partie des performances du processeur (CPU) et de la puce graphique (GPU).
Et pour combler les inquiétudes du Samsung Galaxy S, voici un petit test de GPS Status montrant le bon fonctionnement de ce dernier. Il a été fait en hauteur et en intérieur.
Les avantages
- Android Gingerbread (2.3.1)
- Les mises à jour OTA (Over The Air)
- Le Gyroscope
- La puce NFC
- La caméra frontale
- L’architecture (Hummingbird + PowerVR SGX 540)
- La qualité sonore du haut-parleur
- La résistance aux traces de doigts sur l’écran
- L’écran Super Amoled de 4 pouces
- Le port jack à 4 canaux (audio et vidéo)
Les défauts
- L’absence du support micro-SD
- L’absence d’un voyant de notifications (des applications corrigent ça)
- L’absence du DLNA pour les écrans TV
- La non gestion native des DivX/XviD/MKV (Souci logiciel, la partie matériel les supportent)
Le contenu de la boîte
- Une notice
- Un câble USB
- Un chargeur électrique
- Un casque intra-auriculaires
- Un carnet explicatif pour la garantie
- Et la belle boite du Google Nexus S
Le prix & la disponibilité
Le Google Nexus S est prévu d’arriver chez SFR à partir de Février 2011. Il se pourrait que d’autres opérateurs ou revendeurs se l’approprient, mais ça sera un petit peu plus tard. Le prix est d’environ 529 à 699 euros.
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