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mardi 11 janvier 2011


Ce qu'ils ont osé inventer pour se faire surclasser en avion


"Se faire surclasser, c'est quoi?", vous demandez-vous peut-être ici. Il s'agit tout simplement de demander à l'hôtesse de l'air de passer de la classe économique (celle que vous avez payée pour votre voyage) à la première classe, dans un avion. Et jouir ainsi, sans payer un centime de plus, du luxe de la classe affaires, gold, vip, diamant, comme les compagnies les appellent. Pieds allongés, petits plats, coupe de champagne, bons soins des hôtesses à la clé. Et pour ce privilège gratuit, certains sont prêts à tout. Et parfois, ça marche...

Vous pouvez faire comme Rebecca Bloomwood, l'héroïne de "L'accro au shopping" de Sophie Kinsella et ne pas y aller par quatre chemins au moment de faire valider vos billets d'avion: "Bon et je suppose qu'il n'y a pas moyen de se faire surclasser aujourd'hui?". Et encaisser un non, bien entendu. Vous pouvez aussi la jouer plus finaud et vous inspirer des cas réels décrits ci-dessous et relatés par les compagnies aériennes elles-mêmes.

Les perles des passagers culottés
  • Un homme voyageant avec son épouse se présente à l'hôtesse et demande un upgrade pour la simple et bonne raison qu'elle est enceinte et qu'il a besoin d'être un peu sans elle dans l'avion sous peine de ne pas pouvoir se détendre. Il s'en est tiré avec une violente scène de ménage.
  • Un voyageur explique qu'il a réellement besoin d'un surclassement parce que son nouveau-né est claustrophobe et qu'avec son couffin, voyez-vous, ils ont besoin de plus d'espace.
  • Un couple arrive à l'enregistrement en robe de mariée et smoking, espérant réveiller l'âme romantique des employés.
  • Un homme se déclare être le dentiste du patron de Virgin, Richard Branson, et donc mériter le surclassement pour ses bons services.
  • Un supporter de Manchester United affirme avoir besoin de voyager avec le confort de première classe pour se remettre de la défaite de son équipe.
  • Un joueur de Vegas déprimé explique avoir cruellement besoin d'un surclassement qu'il ne peut plus se payer lui-même car il a perdu tout son argent au casino.
  • Un passager prétend devoir passer en première à cause de ses trop longues jambes.
  • Un culotté conclut que personne ne voyage le dimanche et qu'on peut dès lors bien lui donner une place libre en 1ère.


Peu de chances

Dans la plupart des cas, les clients avancent qu'ils sont des amis du grand patron, que celui-ci leur a promis en personne leur surclassement, qu'ils sont en route pour leur lune de miel ou qu'ils sont trop grands pour les cabines économiques.

Mais le porte-parole de Virgin Atlantic, au risque d'en décevoir plus d'un, affirme que ces tentatives ne sont pratiquement jamais fructueuses. "Le meilleur moyen d'avoir un 'upgrade', c'est de le payer en le réservant bien assez tôt, conseille-t-il sans surprise. A vrai dire, si nous offrons un surclassement, et ce en de rares occasions, nous le réservons à nos plus fidèles clients". Cela dit, qui ne tente rien n'a rien... sur un malentendu, ça peut marcher.

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